Le public accueilli
Le handicap psychique a plusieurs origines et présente des formes variées. Il conduit à des situations de grande dépendance et nécessite des soins et un accompagnement de proximité soutenu. Il n’implique pas de déficit intellectuel majeur.
Il faut distinguer le handicap psychique du handicap mental
Pendant longtemps les deux expressions ont eu le même sens. Par convention, il n’en est plus de même actuellement. Désormais, on associe plutôt le handicap mental à une déficience intellectuelle souvent détectée très tôt, tandis que le handicap psychique n’implique pas de déficit intellectuel majeur, mais est associé, soit à des pathologies psychiatriques, soit à des accidents tels qu’un traumatisme crânien.
Des tâches très concrètes et simples qu’une personne exempte de handicap accomplira sans difficultés, pourront être difficiles à exécuter pour des personnes handicapées psychiques :
• faire des achats, préparer un repas équilibré,
• gérer ses dépenses courantes,
• faire le ménage chez soi,
• remplir un dossier administratif,
• organiser une sortie,
• participer à un évènement familial.
La “personne” demeure toujours au-delà de la situation de handicap
Quelle que soit l’importance des incapacités et le fait que celles-ci soient reconnues ou non, le respect de la personne reste la règle au sein du Pôle médico-social d’Arzon.
Les personnes accueillies au sein du Pôle médico-social peuvent sembler, par moment, dans un monde différent et se couper des autres, par exemple :
• avoir des perceptions auditives ou visuelles qu’elle ne peut partager avec personne,
• ressentir un vide intérieur, qui va se manifester par du mutisme, un retrait, des angoisses, une grande indécision,
• être angoissée par des situations nouvelles comme de rencontrer des personnes inconnues,
• écouter attentivement mais, en réalité, ne pas entendre,
• inquiéter par des attitudes qui paraîtront bizarres.
Quelques chiffres
La moyenne d’âge est de 41,6 ans, et 72% des personnes accueillies ont un âge compris entre 30 et 49 ans.
46% des personnes accueillies bénéficient d’une mesure de protection, en majorité des curatelles renforcées.
En matière d’autonomie, 20 personnes accueillies ont le permis de conduire.